Le Comité de concertation s’est réuni vendredi passé (5 mars 2021) et a osé assouplir certaines mesures prises en vue de la lutte contre le coronavirus, dont, entres autres, celles relatives aux célébrations cultuelles. Malgré la demande réitérée des cultes reconnus, qui plaident toujours en faveur de mesures tenant compte des dimensions de l’édifice du culte, la participation aux célébrations reste limitée à 15 personnes au maximum, sauf – et c’est la seule différence par rapport au protocole antérieur – pour les funérailles, auxquelles désormais 50 personnes peuvent assister, sans aller en-dessous des 10 mètres carrés par personne. Les dispositions resterons immuables jusqu'au 1er avril.
Le 26 février, quelques heures avant l’avant-dernière évaluation d’un possible assouplissement des mesures sanitaires, une banderole avait été attachée aux échafaudages du Palais de Justice à Bruxelles afin de convaincre les autorités de l’importance des célébrations cultuelles, surtout dans ces temps difficiles : « Touche pas à mon culte ». Les actions – respectueuses, il faut souligner – insistent toujours sur le fait que les mesures contre le coronavirus semblent disproportionnées pour ce qui concerne les célébrations cultuelles. Si le social distancing normal est de 1,5 mètre, on se demande pourquoi il reste impossible d’organiser une messe dans un édifice bien aéré dont, dans la plupart des cas, les dimensions permettent certainement d’éviter les risques sanitaires… En même temps, il est paradoxal de constater que certaines églises sont pourtant utilisées comme… centre de vaccination, justement à cause de leurs dimensions rassurantes, comme c’est le cas à Salisbury où chaque semaine 3.200 personnes sont vaccinées, et, près de chez nous, à Saint-Trond, où l’Eglise des Frères mineurs de Nieuwerkerken trouve une nouvelle affectation provisoire.
La Cathédrale de Salisbury transformée en centre de vaccination
En tout cas, le nouveau protocole permettant d’organiser des funérailles avec au maximum 50 personnes, constitue une évolution humaine et nécessaire. Et n’oublions pas que dans la liste des domaines où les assouplissements de mesures sont envisageables à partir d’avril, les cultes figurent dans la liste prioritaire pour les activités en plein air. Le protocole actuel reste en vigueur jusqu'au 1er avril 2021.